I Don't Like You ft Ace

 

Voilà déjà plus d’une semaine que je passais mes après midi dans la boutique du grand-père de Bo Bae et quelque rares de mes matinées à la patinoire, lorsque je réussissais à m’extraire à la vue de cette stalkeuse qui je dois le dire était bien plus coriace que je ne l’aurais cru au premier abord. Enfin passons, retenez juste le fait qu’il était actuellement seize-heure passées et que je m’ennuyais comme un rat mort de la présence de cette idiote de service. En toute honnêteté même si je n’étais pas du genre spontané et que je ne laissais paraître que quelques rares excès de tendresse, je ne pouvais pas nier le fait que lorsque Bo Bae n’était pas dans les parages la journée devenait un poil plus longue. Même en ne disant rien, elle avait le don de combler l’espace et de me faire me sentir bien, alors être ici seul toute l’après midi était pour moi un véritable enfer. Pas que je ne m’amusais pas au contraire, je profitais de ce calme olympien pour perfectionner mes créations dans le secret de l’arrière boutique. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais créer en douce ces montages avait le pouvoir de m’apaiser et de me faire oublier un instant la galère de la vie que je menais à Séoul. Finalement, mon petit paradis est subitement envahi par le son distinctif de la clochette et je m’empresse d’essuyer mes mains pleines de terre sur mon tablier avant de rejoindre la boutique. Fronçant les sourcils en apercevant ce jeune adolescent, qui à mon avis n’était pas vraiment là pour acheter un quelconque bouquet. Curieux, j’attrape mon carnet sur le bureau où était écris au préalable quelques phrases basiques afin de m’éviter et d’éviter aux clients de trop attendre. De base je n’étais pas fait pour la vente, je devais juste m’occuper des fleurs et rester derrière le comptoir, mais lorsque Bo Bae est tombée malade je me suis retrouvé à improviser … Ce qui en soit est un petit exploit pour moi. Tandis que je m’approche du garçon celui-ci prends la parole, et à nouveau je fronce les sourcils. Pourquoi parle-t-il de Bo Bae ? m’étonnais-je en le dévisageant de haut en bas tandis que je lève les yeux au ciel, ouvrant mon carnet pour lui montrer la première page « Bonjour. » était les premiers mots, connaissance de Bo Bae ou non, le jeunot devrait apprendre la politesse. Une fois certain qu’il ait eu le temps de lire, je prends la dernière page de mon carnet et attrape le stylo qui ne quitte jamais mon tablier pour écrire en anglais cette fois-ci. « Je ne parle pas ta langue.» écrivis-je en premier avant de continuer « Il me semble avoir entendu le prénom de Bo Bae, d’où la connais-tu ? » achevais-je avant de lui tendre le carnet sans une once de délicatesse, honnêtement je ne sais pas pourquoi mais ce mec je ne l’aime pas.

Lorsque l’adolescent laisse s’échapper un soupire de ses lèvres avant de daigner faire preuve d’un minimum de politesse, je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel pensant fortement que cette entrevue n’allait pas être de tout repos surtout si il s’obstine à me montrer si peu de respect. Enfin, passons il a au moins eu la gentillesse de marmonner un bonjour suite à ma demande, c’est déjà un bon début pas vrai ? Suite à ça je récupère rapidement mon carnet pour commencer à écrire, il est vrai que je pourrais lui parler en langage des signes après tout j’use de cette méthode depuis mon accident. Mais en toute honnêteté je n’allais pas m’oser à tenter le diable, peu de personne savent le parler et les seuls fois où j’ai essayé de me faire comprendre je n’ai reçu que des rires moqueurs. Une fois que j’ai terminé d’écrire je lui tends alors sans une once de délicatesse mon carnet pour qu’il me lise, et rapidement je fronce les sourcils lorsqu’il a l’audace de désigner Bo Bae par un diminutif, c’est qu’il ne manque pas de cran ce gamin. Le regard noir je le fusille du regard, plus encore lorsqu’il me dit son nom et que les mots de Bo Bae me reviennent en mémoire. C’est donc à cause de lui que tout le monde lui saute à la figure, parce que monsieur est populaire. Soit, il ne risque pas de la voir pour le moment premièrement parce qu’elle est malade, et deuxièmement parce que je ne souhaite pas qu’il l’approche. Alors je secoue la tête lorsqu’il me demande si il peut la voir et je laisse mon regard glisser sur le sac de ma protégée tandis que je m’approche pour tendre ma main, lui faisant signe de me confier le sac, fronçant les sourcils lorsqu’il commence à blaguer, comme-ci j’allais rire à ses provocations. Néanmoins, lorsque je lui demande de me donner le sac, celui-ci n’en fait rien et je soupire d’agacement reprenant mon carnet pour y écrire « Bo Bae est malade. Donnes-moi ses affaires j’irai lui rapporter.» écrivis-je, hésitant quelques secondes avant de rajouter « Elle a pas besoin de te voir. » finalement je lui montre à nouveau le mot, attendant patiemment qu’il vienne me confier le sac de la belle.

Lorsque le garçon me refuse l’accès au sac de ma patronne je ne peux m’empêcher de le fusiller un peu plus du regard, le trouvant de plus en plus exécrable à mes yeux, plus encore lorsqu’il lance une autre blague pourri sur mon soit disant rôle de garde du corps … C’est que monsieur est un comique à ce que je vois, ai-je bien envie de lui dire avant de finalement abandonner l’idée de récupérer le sac, du moins le temps de lui écrire, m’empressant de lui répondre avec ce simple mot « Un coup de froid. » rien de plus ni de moins, et honnêtement il n’avait pas à en savoir davantage. Alors que je m’attendais à ce qu’il lâche l’affaire celui-ci est rapide à m’attaquer à nouveau, et cette fois-ci ses mots m’agacent plus encore au point où je m’empresse de me pencher vers lui, lui arrachant violemment le sac des doigts avant de lui pointer la porte du doigt. Mes lèvres s’entrouvrant pour former en silence et distinctement ou presque la phrase suivante « Sors d’ici. Tout de suite. » et en toute sincérité il valait mieux pour lui qu'il sorte de cette boutique avant de me pousser à bout et de le regretter amèrement par la suite.

T’as tout à fait raison coco, c’est moi qui n’ai pas envie que tu la vois si c’est pour la blesser un peu plus, que tu le fasses exprès ou pas tu es la source de tous ses ennuies ai-je bien envie de lui dire mais je ne le fais pas. Au contraire je me contente de le fusiller du regard avant de tourner les talents sans lui répondre, je passe alors dans l’arrière boutique pour déposer le sac sur le bureau de Bo Bae avant de retourner dans la boutique. Lorsque je me rends compte que le garçon est encore là, je ne peux alors m’empêcher de soupirer avant de revenir à ses côtés, profitant de la distance pour déjà écrire et ainsi m’avancer sur ce que je vais lui dire. Lorsque je me retrouve enfin face à lui je viens lui tendre à nouveau mon carnet sur lequel il peut y lire les phrases suivantes : « Effectivement je ne veux pas que tu la vois, elle n’a pas besoin de te voir elle est déjà assez mal comme ça, ne viens pas en rajouter une couche. Maintenant dégage d’ici, j’ai été bien patient avec toi alors que tu ne mérites que mon poings dans ta gueule pour ce que tu lui fais subir par ta putain de notoriété. Sors d’ici et ne reviens plus. »

Cette fois-ci c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase de ma patience, beaucoup trop mise à rude épreuve depuis qu’il est rentré dans la boutique. Je le laisse alors parler, répondant à son regard provocateur tandis que je roule des yeux face à lui, lui transmettant indirectement mon profond ennui face à toutes ses paroles. Ainsi je croise les bras sur mon torse, l’observant longuement avant de venir pousser assez violemment ses épaules, l’obligeant à reculer jusqu’à la porte que j’ouvre en grand rien que pour lui. Soudainement un fin sourire provocateur se dessine sur mes lèvres lorsque je m’empare de mon carnet pour y écrire « Bo Bae est ma petite amie, et si tu étais un minimum intelligent tu saurais qu’il ne faut pas toucher à la copine d’un autre. Plus encore lorsque celui qui ose l’approcher n’est qu’un lâche, si tu n’étais pas si idiot et surtout si tu faisais attention à elle, tu saurais comment faire arrêter tout ça. Mais tu ne le fais pas, parce que tu ne le veux pas. Assume et réfléchis maintenant. »

Un sourire provocateur sur les lèvres je ne peux m’empêcher de me montrer un brin moqueur, tandis que je le vois serrer les poings sa réaction m’étonnant au plus haut point. Aurais-je touché un point sensible ? Certainement, mais bon continuons à jouer avec lui jusqu’à ce qu’il dégage. Lorsqu’il reprend la parole mes sourcils se froncent et un rictus agacé prend place sur mes lèvres, comment ose-t-il dire une chose pareil ? Personne d’autre n’aurait pu la toucher hormis lui ? Quel abruti celui-là. Il s’approche alors de moi et mon regard le suit jusqu’à ce qu’un sourire mauvais ne vienne se peindre sur ses lèvres et cette fois-ci c’est à mon tour de serrer les poings, pas que savoir qu’elle l’ait embrassé ne me dérange non … Mais savoir qu’il en joue m’énerve et je roule des yeux avant de passer ma langue sur mes lèvres et l’instant suivant mon poing vient violemment rencontrer son visage. Le message était clair, il avait réussi à me faire atteindre mes limites. Une fois le coup envoyé je viens masser doucement mon poing tandis que mon regard se pose dans celui du garçon face à moi, dont la lèvre avait été légèrement éraflée sous mon coup. Il avait eu de la chance que je n’ais pas daigné y mettre toute ma force au contraire.

Un petit sourire satisfait aux bords des lèvres j’observe cet idiot glisser sa main sur sa lèvre ensanglantée afin de la nettoyer, de mon côté je viens masser légèrement mon poings faisant disparaitre la petite douleur s’étant présentée tandis que je lui offre un sourire arrogant sous ses mots. Bien sûr, il ne l’a absolument pas volé. Soudainement ses yeux se redressent vers moi et je ne lui offre qu’un petit regard tandis que je l’observe de longues minutes, attendant qu’il riposte. Bien évidemment, il ne tarde pas à le faire et je me plie soudainement en deux sous la douleur, ma main autour de mon corps je me redresse avec peine, ne faisant que sourire de plus belle tandis que je l’écoute haussant les épaules avant de recevoir un coup au visage qui me fait tituber. Je manque de tomber me rattrapant de justesse à un étalage avant de passer ma main sur mon visage afin de nettoyer le sang coulant de mon nez. A nouveau un sourire amusé se dessine sur mes lèvres tandis que mon regard s’ancre dans le sien, il voulait jouer ? Alors que la partie commence. Tandis qu’il s’apprêter à abattre une nouvelle fois son poing sur mon visage, mes doigts se referment sur son poignet avec une certaine force l’arrêtant dans son mouvement pour venir abattre mon poing sur son visage. Je viens ensuite attraper le col de son t-shirt le serrant entre mes doigts avant de subitement le jeter au sol avec rage. Ce mec ne valait pas la peine que je m’abime les phalanges pour lui, et plus encore que mon entrainement de boxe resurgisse sur son visage de petit merdeux. A nouveau je passe ma main sur mon visage soupirant longuement avant de lui désigner la porte à nouveau, qu’il dégage avant que je ne m’énerve plus.