Le ton de la voix, étire mes lèvres. Il a voulu que je vienne, il m'a ordonné de venir au concert. Pas de supplice, pas de proposition. Il est rentré chez moi et s'est dirigé dans ma chambre, avant de sortir la robe de la penderie. Un ordre, alors qu'il m'a embrassé. Et moi, j'ai juste hôché la tête. Depuis cette soirée où il m'a planté dans le divan. Je suis devenue son esclave. Chacun de ses mots, de ses gestes me font vibrer. Je lui fais confiance, à un point que par moment j'ai l'impression qu'il est nii chan.
Mais autant, j'accepte tout ce qu'il veut. Autant, j'en fais qu'à ma tête. Un sourire étire mes lèvres en sentant des mains sur mon corps. La jalousie est permissive dans le timbre de sa voix. Je peux l'imaginer serrer son micro, les assassiner du regard ceux qui touche ce qui lui appartient. Et moi, je me laisse aller contre le corps d'un homme qui ne se gêne pas à remonter ses mains sur mes cuisses.
Sa voix s'approche de moi, les autres s'écartent. Il me faut instant pour que mes yeux remarquent les vêtements, ses vêtements. Juste pour moi, pour que je puisse le retrouver n'importe quand. Certains pensent certainement qu'il a jeté son dévolu sur une nouvelle proie, la chanceuse. Ils sont peu à savoir, et nul ici, dans ce lieu, que Ryu ne voit que moi. Certains s'imaginent que je suis juste son nouveau jouet, même moi. Il sait que mon cœur appartient à un autre, un plus doux dans ses gestes. Un qui arrive à me faire oublier la star qu'il est. Et lui, pourtant fait tout pour que je me sente bien près de lui. La jalousie est devenue notre quotidien. Ma soumission, un jeu. Il me suffirait de lui dire non pour que tout s'arrête mais est ce que je le veux vraiment ?
Sa main sur ma taille, la force qu'il a de me serrer contre lui, me fait sourire. Mais en même temps me fait peur. Ce soir, cette nuit, il va me faire regretter mon jeu. Nul ne peut me toucher. Il est le seul, même si de nombreuses nuits, je les partages avec nii chan. Lui est doux, lui me murmure des mots d'amour. Ryu, est autre. Rien ne peut définir ce qu'il est, sauf possessif. Il murmure de tel manière que je sois la seule à l'attendre. Et soumise, je hoche la tête avant de poser mes lèvres sur sa joue. Il part, retourne chanter la dernière chanson de la soirée. Et eux, ils reviennent, ils réessayent de la toucher. Mais le jeu est terminé, elle évite les mains balladeuses, les repoussent, peur se tout perdre ce soir.
Seule au milieu de la foule, je m'approche de lui. Mon regard cherche les vêtements qu'il porte juste pour moi. On me laisse passer, on me pousse vers lui, certains me disant que je suis une petite chanceuse. Si seulement ils savaient que les chanceux sont eux. Je suis prisonnière de sentiment que je n'arrive pas à exprimer. Jalouse de ses gens qui l'idolatre. Possessive de tout ce qu'il fait pour eux, des cries qu'il arrache.
La jalousie envahit mes traits à ses paroles. Une autre que moi dans son lit. Mes doigts se posent sur son verre, alors que mes iris se plantent dans les siens.
« Mais vas y. » Je lui arrache le verre pour le boire cul sec. Il le fera certainement. Après tout, nous ne sommes pas ensemble. Nous passons juste du bon temps. Je pose mes lèvres au gout l'alcool sur les siens. Ma main sur sa joue. Mes dents agripent ses lips inférieur, le mordant à sang avant de me reculer.
« un autre posera ses mains sur moi cette nuit.» je rigole avant de le lâcher et me perdre dans la foule. Voyons voir combien de temps il lui faudra pour leur faire comprendre à tous que je lui appartient.
Au milieu de la foule, des hommes dansent autour de moi. Des mots m'effleurent, des lèvres contre les miennes. Pas celle de Ryu, des inconnus. Il va péter un câble, je vais en baver après. Mais après tout, c'est lui qui me fait rentrer dans son univers. Je rigole à la proposition d'un des types d'aller dans un coin de la boite. Je lui attrape la main, le tirant par là. Y a trop de monde, trop de fumer. Le mec plonge sa tête dans mon décolleté, mon dos contre le mur, mes yeux se ferment